dimanche 23 janvier 2011

Haïku, de Jack Kerouac



Après la route, Jack Kerouac s’installe dans une spiritualité nouvelle, le bouddhisme, dont il pratique moins le côté méditatif que celui littéraire. Séduit par le haïku, comme beaucoup d’autres poètes américains à la même époque, il devient « le seul maître du genre » selon Allen Ginsberg, le gourou de la beat generation. Ce volume en est la preuve, mais l’alchimie s’est produite dans ses romans aussi, où la phrase devient plus courte, « douce, avec un saut de pensée soudain ». Mélancolie et blues, trois lignes de suprême modestie, une poésie faite pour être dite ou chantée, des esquisses, comme le dessin commencé dans la rue par un peintre à la dérive. « Amérique : permis de pêche/le permis/De méditer ». On croirait presque ce qu’il écrit à sa traductrice italienne, toutes ses œuvres sont « de la poésie transformée en drame narratif ».


(Publiée dans Regards)

Jack Kerouac, Le livre des haïku, édition bilingue, La Table ronde, 
23 €










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